Stations d'Al Hallaj / Nejlevnější knihy
Stations d'Al Hallaj

Kód: 45969882

Stations d'Al Hallaj

Autor Joris

SEPT QUESTIONS A PIERRE JORIS1/ Une autobiographie en quelques mots.Né par hasard à Strasbourg un 14 juillet, j’ai grandi au Luxembourg, pays des ancêtres, jusqu’à ce que je m’échappe après le bac — Paris, d’abord, la fac de médec ... celý popis


Momentálně nedostupné

Informovat o naskladnění

Přidat mezi přání

Informovat o naskladnění knihy

Informovat o naskladnění knihy


Souhlas - Souhlasím se zasíláním obchodních sdělení a zpracováním osobních údajů k obchodním sdělením.

Zašleme vám zprávu jakmile knihu naskladníme

Zadejte do formuláře e-mailovou adresu a jakmile knihu naskladníme, zašleme vám o tom zprávu. Pohlídáme vše za vás.

Více informací o knize Stations d'Al Hallaj

Anotace knihy

SEPT QUESTIONS A PIERRE JORIS1/ Une autobiographie en quelques mots.Né par hasard à Strasbourg un 14 juillet, j’ai grandi au Luxembourg, pays des ancêtres, jusqu’à ce que je m’échappe après le bac — Paris, d’abord, la fac de médecine, 1 an, puis Shakespeare & Co. pendant quelques mois, premières errances nomades vers l’Andalousie et Tanger, et la grande traversée vers New York à l’automne 67. Ensuite ce fut Londres entre 1972 et 1976, Constantine de 1976 à 1979, Londres et Paris entre 1980 et 1986, puis retour aux USA en 1987 : Binghamton, NY puis San Diego, et en 1992 retour sur Albany, NY — depuis 2009 j’habite Brooklyn & transhume tous les étés vers mes atlâl européens, & voyage ailleurs n’importe où si on me demande de venir lire. Autobiographie donc par dé-placements, car poète = nomade, où = égal “se doit d’être” nomade car…2/ Comment répondre à une injonction brusque : « Définissez la poésie ».… Poésie = mouvement, voyage, nomadisme, travail & conscience du dé-placement = dé-couverte de l’autre = avancée à travers le dessous (dérives étymologiques) & le dessus de la langue (dérives orales) = voyage dans l’interstitiel des mots, des lettres elles-mêmes = cheminement dans l’entre-deux, l’entre/antre, le barzakh qui est (yah, Ibn-Arabi) tout ce qu’il y a.3/ Prose et poésie, la distinction a-t-elle un sens ?Oui et non. Le poète David Antin avait suggéré un jour que la prose ne serait qu’un cas spécial de poésie concrète préformatée avec comme unique contrainte la justification des deux marges… Façon intéressante de penser la chose car évidemment la poésie précède de plusieurs millénaires ce qu’on appelle prose. Comment alors donner un jugement de valeur ? J’ai toujours tenu à cette définition par Ezra Pound de la littérature comme « langue chargée de sens au plus haut degré ». A cette auge, la poésie est le point plus haut de la littérature et la prose n’atteint cette distinction qu’assez rarement — mais disons par exemple que Nedjma de Kateb Yacine, ou une bonne partie de l’œuvre de Mohamed Khaïr-Eddine (parmi les écrivains maghrébins que j’aime beaucoup), ou encore Céline ou Pierre Guyotat atteignent ce niveau. C’est donc avant tout une question d’intensités, vu que la poésie moderne depuis Rimbaud ne se définit plus par la métrique ou la rime qui ne sont qu’affabulations externes. Mais évidemment dans ce qui passe pour « vers libre » il y a beaucoup de mauvaise ou fausse poésie, avec une langue très avachie, souvent bien moins intense que la bonne prose.4/ De la forme (et du formel) en temps de crise.Comme la forme n’est qu’une extension du contenu, en temps de crise la forme sera celle de la crise, sera elle aussi en crise. Le poète américain Ed Dorn suggérait dans les années 70 qu’un de nos problèmes était qu’on ne savait même pas encore ce qu’était une crise. Peut-être que (le destin de) la poésie est justement l’investigation, la recherche de ce qu’est une crise. Comme le contenu n’est que l’extension de la forme, la crise appartient, est incarnée — doit l’être — autant dans le contenu que dans la forme.5/ Quel avenir pour la poésie ?Aussi longtemps qu’il y aura un monde et des humains, il y aura de la poésie. Son avenir est donc celui du monde et des humains.6/ La part de la prosodie dans l’élaboration du poème.Elle est à réinventer à chaque coup car comme je l’ai suggéré plus haut la forme d’un poème change avec le contenu, donc chaque poème développera une forme nouvelle dans le processus de l’écriture, forme à laquelle le poète devra être attentif. Pour utiliser un terme sufi, j’envisage le poème comme le ta’wil (l’exégèse et textuelle et spirituelle) de la première ligne, peu importe d’où le poète la tient — elle peut être due au hasard, trouvée dans la rue, dans un rêve, inventée, peu importe. Comme tout bon musicien improvisateur, le poète se sera longtemps préparé pour l’occasion, aura fait ses gammes, son « woodshedding » comme on dit des musiciens de jazz qui vont des heures et des heures, même des années et des années durant, s’entraîner sur leur instrument dans la remise de bois au fond du jardin pour ne pas emmerder leurs proches. Le poète de même doit avoir étudié, doit connaître les possibilités de la prosodie comme le musicien connaît celles de son instrument. Et puis jouer, inventer, trouver la note qu’il ne connaissait pas encore. Car, comme le dit si bien Ornette Coleman, au fond « il n’a a pas de fausse note » — faut juste trouver où la placer ou découvrir où ce qu’elle nous mène et alors savoir la suivre.7/ La place de la traduction dans la démarche poétique.Langue = traduction. Qu’on parle ou écrive, ce qu’on fait c’est traduire des évènements physiologiques, électriques, biologiques en un système artificiel de signaux (il n’y a pas de langue « naturelle »). Ce pourquoi je vois assez peu de différence entre les deux activités — l’écriture et la traduction — car il n’y aurait une vraie ou absolue différence uniquement si écrire un poème était une action totalement autonome, sans relation avec toutes les relations (qui dit relation dit traduction) qu’une langue présuppose et en fait entretient avec le système bio-informatique du ou de la “poète,” et le monde dans lequel les deux, poète et langue, baignent, plus ou moins à l’aise. Et voilà que me vient à l’esprit une phrase du dernier Godard, l’Adieu à la langue, qui dit à peu près : « Bientôt il faudra à chacun de nous un interprète pour les mots qui sortent de nos bouches ». Le seul mot qui me semble de trop c’est celui de « bientôt » — nous y sommes déjà et nous y avons sans doute déjà toujours été. Mais même si le poète peut être ou rester plus ou moins inconscient de cet état de traduction permanente qu’est écrire, il est important que le lecteur soit conscient du fait que lire c’est traduire.

Parametry knihy

Zařazení knihy Knihy ve francouzštině LITTÉRATURE GÉNÉRALE Poésie Poésie contemporaine



Osobní odběr Praha, Brno a 12903 dalších

Copyright ©2008-24 nejlevnejsi-knihy.cz Všechna práva vyhrazenaSoukromíCookies


Můj účet: Přihlásit se
Všechny knihy světa na jednom místě. Navíc za skvělé ceny.

Nákupní košík ( prázdný )

Vyzvednutí v Zásilkovně
zdarma nad 1 499 Kč.

Nacházíte se: