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Alltagsfantasie

Kód: 43380108

Alltagsfantasie

Autor Szproch

Je serai ton illusion « Alltagsphantasie » fut un projet de longue haleine mené par étapes. Il occupe une place importante dans la vie et dans l’oeuvre de Joanna Szproch. Ce travail, en retour, fut l’artisan d’un nouveau « moi » c ... celý popis

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Anotace knihy

Je serai ton illusion « Alltagsphantasie » fut un projet de longue haleine mené par étapes. Il occupe une place importante dans la vie et dans l’oeuvre de Joanna Szproch. Ce travail, en retour, fut l’artisan d’un nouveau « moi » chez l’artiste. Ce livre est le résultat d’une démarche complexe. Je le perçois comme un autoportrait généreux, prodigue et stratifié. Faire son autoportrait c’est se projeter soi-même d’une manière singulière. C’est tenter de construire ou de reconstruire son identité. C’est se référer à la fois à son « moi » profond et à son « moi » social et culturel. Faire son autoportrait c’est utiliser son corps, son image et son être, autant d’acteurs en devenir permanent. La photographie tient une place de choix parmi les différentes techniques du genre. Elle séduit en cela qu’elle offre la possibilité de s’observer, de s’auto-examiner, tout en étant, elle-même, insidieuse. L’autoportrait photographique fait que vous êtes à la fois auteur et sujet. Toute prise de distance avec soi-même devient par le fait impossible. Se voir véritablement est impossible. Nos masques nous les portons aussi pour nous-mêmes. L’autoportrait est une sorte jeu qui se joue dans l’espace étrange et fascinant contenu entre le « je » et « le non-je ». Dans « Alltagsphantasie » Joanna Szproch explore justement ce monde, celui qui se situe à la frontière du « moi » et de « l’autre ». La présence de l’appareil photo peut déclencher un comportement performatif. Roland Barthes décrit parfaitement cet effet : « ... dès que je me sens regardé par l’objectif, tout change : je me constitue en train de « poser », je me fabrique instantanément un autre corps, je me métamorphose à l’avance en image. Cette transformation est active : je sens que la Photographie crée mon corps ou le mortifie, selon son bon plaisir. » Par ces mots il convient que la photographie doit révéler la vérité et qu’en conséquence l’effet recherché est le naturel. Il est cependant tentant de jouer avec cette convenance : jouer entre le « moi » et « l’autre » de manière à ce que le vrai ne soit pas discernable du faux. A travers ses photos, Joanna Szproch nous parle « d'elle » et de « non-elle ». Elle nous parle de la femme, de la jeune fille, d'elle-même et de l'autre, de nous toutes. Elle scrutent de manière obsessionnelle des bribes de féerie contenues dans la réalité et, dans le même temps, elle part à la recherche de l’authentique dans le fabuleux. Ce miroitement des représentations crée une image séduisante de la féminité dont le caractère immanent est : « ...(l’)indiscernabilité entre le superficiel et le profond. Mais aussi l'indiscernabilité entre l'authentique et l'artificiel...» La féminité selon Joanna Szproch est faite pour être vue. Elle se sert du glamour comme outil d'émancipation. L'artiste puise dans les conventions de la photographie de mode. Elle lui emprunte les stylisations, les accessoires et les poses. Elle convoque les attributs associés au sex-appeal : des bâtons de rouge à lèvres, des sous-vêtements en dentelle, des bas, des jarretières, des strass, des plumes. Joanna Szproch s’en sert pour révéler leur potentiel subversif. Ils deviennent ainsi les codes d’une « hyper-féminité ». Ils ne sont plus seulement corrélés aux fantasmes masculins qui disciplinent les corps-objets et la féminité juste pour le plaisir des yeux. Dans « Alltagsphantasie » elle transgresse les clichés. Ses images parlent de l’illusion, de la mascarade et du jeu. Elles nous révèlent l'arbitraire et la performativité du genre lui-même. Elles recourent au criard et au « camp ». Par choix. Pour façonner la féminité. Joanna Szproch crée ainsi une tension entre la parodie de la féminité et son expérience personnelle associée à l’expression de sa propre identité. Ici l’artificiel voire le vulgaire ne doivent pas être reniés, mais au contraire célébrés. Le discours féministe les oppose à « la beauté naturelle » et les associe à dépréciation du corps véritable et de la sexualité. Cependant, il ne faut y voir aucune transgression mais juste un rejet au profit d’une autre vision culturelle du « naturel ». L’auteur fuit cette dualité. Ainsi sa stratégie devient bien plus payante. Par ailleurs, elle est bien plus élaborée et complexe. Joanna Szproch fait des compositions multicouches. Elle y superposent des images multicolores : photos de famille, dessins, notes manuscrites, objets de toutes sortes. Ses images s’écoulent comme le flux des différents modèles sociaux du corps-objet et de la féminité. Modèles, eux mêmes influencés par la culture pop et par les média. L'artiste traite les dits modèles avec ironie. Ironique elle l’est aussi envers elle-même et envers le prétendu regard masculin. Regard qu’elle retourne à l’envoyeur, parodie souvent, caricature parfois et dont elle exagère habilement les mécanismes. C'est son regard à elle qui est déterministe en ne reproduisant pas les fantasmes masculins, même quand elle-même ou son modèle sont dans le rôle de l’objet convoité. La féminité ce n’est pas seulement un corps. Passer du statut d’objet du désir à celui de sujet convoité n’est non plus une condition suffisante. Se placer volontairement dans le rôle de l’objet du désir peut être une manifestation, l’expression d’une énergie sexuelle, d’un fantasme. C’est le chemin qui conduit à l’émancipation. Celui où il est important d’être à l’écoute de ses désirs et disposée à les réaliser. L'esthétique, la perspective, les postures qui en d’autres circonstances auraient pu être une projection de fantasmes masculins, sont ici un moyen de renouer avec la féminité ou tout simplement d’être soi dans sa diversité. Joanna Szproch affirme ainsi sa propre féminité et sa sexualité. Mieux encore, le corps et l’image d’une autre femme la lui révèle aussi. Le corps de son modèle et de sa muse cesse d'être un objet et devient un portail, un passage vers un monde de fraternité féminine, source d'une énergie fertilisante. Patrycja, la muse de l'artiste, joue un rôle cruciale. Elle donne sens à la signification des images créées. Mais pas seulement. Elle est l'alter ego de Joanna Szproch. Celle qui la « co-crée ». Ou plutôt, les deux femmes se créent mutuellement. Elle se regardent et s’abîment, s’immerge, l'une dans l'autre. C'est une relation d'échange où la muse de l’artiste est aussi importante que l'artiste lui même. Un lien palpable par delà la seule démarche photographique. L’accomplissement de la muse-modèle rend le regard masculin impuissant car ce n’est pas lui la cause de cet accomplissement. « Alltagsphantasie » crée un univers où le spectateur devient voyeur. Cette impression de voyeurisme est décuplée par la possibilité qui lui est donnée d’accéder aux espaces les plus intimes : la chambre à coucher, le lit, la salle de bain. L’artiste provoque et éveille le désir tout en plaçant le voyeur dans une situation inconfortable. Le voyeur ne contrôle rien. Les mises en scènes ne dépendent pas de son regard et ne sont pas faites pour son plaisir. Joanna Szproch nous entraîne dans un monde fabuleux, fait d’illusions, où la démarcation entre vérité et fiction reste floue. Joanna Szproch en est le créateur et son modèle le héros. Ses personnages ne cessent de se transformer, ils ne sont pas (comme la féminité) figés et prédéfinis. Le fait féminin cesse d'être « catalogable », « cartographiable ». Les thèmes autobiographiques et égocentrés sont ici récurrents. Joanna Szproch raconte ses propres cheminements : celui vers la maturité, celui vers la découverte de sa sexualité et celui de sa démarche artistique. La redéfinition de sa propre identité est un mouvement perpétuel abonné aux souvenirs et aux expériences. C’est lui qui conduit à une conscience de soi croissante. Dans cette histoire Joanna Szproch devient la muse d’elle-même. Agata Ciastoń.

Parametry knihy

Zařazení knihy Knihy ve francouzštině ARTS ET BEAUX LIVRES Arts majeurs Photographie

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